https:\/\/www.youtube.com\/watch?v=7y1lT Cf7zkE<\/a>, l\u2019oligarchie par del\u00e0 ses repr\u00e9sentants au pouvoir restant la seule interpr\u00e8te des lois \u2013 ou que l\u2019adoption du trait\u00e9 de Maastricht malgr\u00e9 le non r\u00e9f\u00e9rendaire ; c\u2019est aussi un socle d\u2019injustice dans les monarchies constitutionnelles europ\u00e9ennes o\u00f9 certains monarques ne paient pas d\u2019imp\u00f4t et jouissent de nombreux avantages alors que l\u2019ouvrier avec ses maigres moyens le fait, lui ; elle est le pr\u00e9texte qui permet au pouvoir occidental de s\u2019immiscer dans les affaires des \u00c9tats africains tant qu\u2019elle est d\u2019essence occidentale et qu\u2019elle a \u00e9t\u00e9 impos\u00e9 ; en d\u00e9finitive, la d\u00e9mocratie est une cr\u00e9ation de la bourgeoisie, de nos jours de l\u2019oligarchie, qui s\u2019empare du pouvoir et fa\u00e7onne le paysage politique \u00e0 sa guise, \u00e0 travers un capitalisme exerc\u00e9 selon la d\u00e9finition de Karl Marx.<\/p>\n\n\n\nL\u2019accession plus ou moins significative \u00e0 l\u2019emploi, \u00e0 la nourriture, \u00e0 l\u2019\u00e9ducation, aux soins de sant\u00e9 aujourd’hui p\u00e9riclitant selon les propres dires des \u00e9lites europ\u00e9ennes de certains pays, etc. que nous louons dans le chef des pays occidentaux par rapport \u00e0 nos \u00c9tats africains, ne sont pas les acquis de la d\u00e9mocratie, mais plut\u00f4t un droit inh\u00e9rent \u00e0 l\u2019homme, car la tyrannie peut bien s\u2019exercer quand bien m\u00eame ces besoins sont assouvis. N\u2019\u00e9tait-il pas le cas de l\u2019Allemagne nazie ? Seulement elle ? Qu\u2019on nous cite un seul ouvrage o\u00f9 un explorateur europ\u00e9en nous relate des passages de famine dans les contr\u00e9es africaines qu\u2019il sillonnait. L’Afrique traditionnelle n\u2019avait-elle pas sa propre pharmacop\u00e9e que la m\u00e9decine d\u2019aujourd\u2019hui recommence \u00e0 y recourir ? Les droits des humains se limiteraient-ils \u00e0 ces besoins primaires ou au respect strict de la volont\u00e9 des peuples selon la d\u00e9finition de ce concept ?<\/p>\n\n\n\n
Les \u00e9lus affranchis par des \u00e9lecteurs se moquent de ces derniers, pr\u00e9textant que la masse ne comprend rien aux enjeux, sans pour autant les avoir expliqu\u00e9 ces enjeux, et s\u2019en font qu\u2019\u00e0 leurs t\u00eates. Ce portrait lamentable s\u2019est d\u00e9j\u00e0 dessin\u00e9 dans beaucoup de pays africains, malheureusement. On constate finalement que la barbarie ne s\u2019est jamais d\u00e9pouill\u00e9e de ses hardes, mais qu\u2019elle s\u2019est seulement envelopp\u00e9e d\u2019un bel habit opaque de \u201ccivilisation\u201d. Oui, laisse-nous le redire en substance : l\u2019\u00e9chec de la d\u00e9mocratie en occident rel\u00e8ve de la concentration du pouvoir \u00e9conomique par un groupe d\u2019individus qui s\u2019est constitu\u00e9 en une caste que les Occidentaux eux-m\u00eames qualifient d\u2019oligarchie, et cette oligarchie se moque des r\u00e8gles du concept pour sa propre satisfaction ; si la d\u00e9mocratie a \u00e9chou\u00e9 en Occident dans son propre monde d\u2019\u00e9closion, comment peut-elle prosp\u00e9rer en Afrique ?<\/p>\n\n\n\n
Le concept d\u00e9mocratie en lui-m\u00eame ne vaut rien sans son auteur, c’est-a-dire l’homme, et si le concepteur ne se soumet pas \u00e0 la rigueur de sa propre r\u00e9flexion ou que personne ne le respecte, le concept a v\u00e9cu. C\u2019est cela l\u2019\u00e9chec fondamental. On se doit d’extraire dans la conscience collective africaine que l’intelligence africaine se limite au copier-coller des r\u00e9alit\u00e9s \u00e9trang\u00e8res, unilat\u00e9ralement d\u00e9cr\u00e9t\u00e9es universelles. M\u00eame si l\u2019oligarchie est la nouvelle terminologie de la noblesse, de la suzerainet\u00e9, de l\u2019aristocratie, de la bourgeoisie dans les si\u00e8cles pass\u00e9s, on a donc cherch\u00e9 \u00e0 cacher cet \u00e9go\u00efsme sordide, cette manipulation d\u00e9mentielle, cette accumulation maladive de richesses entre les mains d\u2019une minorit\u00e9 honteuse qu’on en jouit pas dans la tombe, comme nous l\u2019avons dit plus haut, dans le concept d\u00e9mocratie que les anciens grecs eux-m\u00eames ne respectaient pas non plus. Mais le temps a eu raison de ce subterfuge. Et voici ce qui se passe en r\u00e9alit\u00e9 quand nous pensons \u00eatre libres dans notre monde dit d\u00e9mocratique, je cite : \u201cLa manipulation consciente et intelligente des actions et des opinions des masses est un \u00e9l\u00e9ment important dans une soci\u00e9t\u00e9 d\u00e9mocratique. Ceux qui manipulent ce m\u00e9canisme invisible de la soci\u00e9t\u00e9, constituent un gouvernement invisible qui est le vrai pouvoir dans notre pays. Nous sommes gouvern\u00e9s, nos esprits sont form\u00e9s, nos go\u00fbts \u00e9duqu\u00e9s, nos id\u00e9es sugg\u00e9r\u00e9es, en grande partie par des hommes dont nous n\u2019avons jamais entendu parler\u201d(1)<\/em>.<\/p>\n\n\n\nVoil\u00e0! Cette perspicace analyse, \u00e0 notre entendement, d\u00e9voile \u00e0 la fois l’\u00e9chec et la victoire de la d\u00e9mocratie : l\u2019\u00e9chec de la d\u00e9mocratie est aussi, \u00e0 juste titre, la victoire en fait de l\u2019oligarchie qui a r\u00e9ussi \u00e0 imposer aux nations du monde un concept qui cache sa malicieuse tyrannie et dont elle en tire profit \u00e0 la barbe des peuples. C\u2019est pourquoi nous allons sans \u00e9tats d\u2019\u00e2me, dans les lignes qui suivent, proposer un autre mod\u00e8le de gestion qui saura sortir les Africains du syst\u00e8me vicieux de la d\u00e9mocratie dont le capitalisme pur et dur est le pilier central. Car il nous semble illusoire et vain de croire qu\u2019on peut vaincre l\u2019oligarchie dissimul\u00e9e dans la d\u00e9mocratie \u00e0 l\u2019aide de ses propres pr\u00e9misses, qui se m\u00e9tamorphosent au gr\u00e9 de leurs int\u00e9r\u00eats face aux acquis des libert\u00e9s des peuples pour les maintenir toujours dans la pr\u00e9carit\u00e9, pire dans la mis\u00e8re. Il faudrait tout simplement s\u2019en \u00e9loigner comme le chol\u00e9ra.<\/p>\n\n\n\n
En Afrique<\/strong><\/p>\n\n\n\nMais qu\u2019en \u00e9tait-il en Afrique ? Nous allons prendre l\u2019exemple de deux nations, le royaume Kongo au XV\u00e8me si\u00e8cle de notre \u00e8re qui, pour la premi\u00e8re fois, rencontra les \u00e9trangers de race blanche pour finir avec l\u2019Empire \u00e9gyptien dans la plus ancienne antiquit\u00e9. Les historiens europ\u00e9ens, bien entendu, nous disent qu\u2019ils avaient trouv\u00e9 un royaume prosp\u00e8re, avec des infrastructures qui n\u2019avaient rien \u00e0 envier aux royaumes europ\u00e9ens de m\u00eame \u00e9poque, une administration bien \u00e9tablie depuis des si\u00e8cles, une logique des successions au pouvoir admise, une soci\u00e9t\u00e9 qui n\u2019attendait rien de qui que ce soit, se suffisant \u00e0 elle-m\u00eame.<\/p>\n\n\n\n
Le royaume Kongo \u00e9tait en fait une nation qui regroupait plusieurs tribus et ethnies en son sein, r\u00e9pertori\u00e9es dans au moins trois pays d\u2019Afrique centrale, avec une superficie qui avoisinait celles des royaumes d\u2019Europe. Qu\u2019il ait eu des troubles au sein du royaume ou des guerres avec d\u2019autres royaumes plus petits comme celui des guerriers Yaka ou Teke que nous rapportent ces m\u00eames historiens europ\u00e9ens et le souvenir traditionnel, il n\u2019en demeure pas moins que son d\u00e9clin commence apr\u00e8s l\u2019accueil chaleureux et pacifique des \u00e9trangers blancs venus dans le royaume. L\u2019\u00e9tablissement de ces marins portugais sur le sol Kongo sonna le glas de l\u2019ind\u00e9pendance du royaume \u00e0 cause de la barbarie intrins\u00e8que que chaque marin poss\u00e9dait dans son \u00eatre. La religion \u00e9trang\u00e8re, dont le clerg\u00e9 dirigeait d\u2019une main de fer certains royaumes de l\u2019\u00e9poque en Europe, n\u2019aida pas outre mesure et exacerba la tension puisqu\u2019elle s\u2019opposait \u00e0 la spiritualit\u00e9 africaine mill\u00e9naire par son pros\u00e9lytisme. Le seul cas de Kimpa Vita prouve \u00e0 quel point le sentiment national Kongo avait \u00e9t\u00e9 foul\u00e9 aux pieds. Car \u00e0 cette \u00e9poque, le christianisme tr\u00f4nait d\u00e9j\u00e0 dans la famille royale Kongo.<\/p>\n\n\n\n
On voit qu\u2019en parcourant leur litt\u00e9rature, les chercheurs portugais et autres aventuriers s\u2019\u00e9taient \u00e9vertu\u00e9s d’assimiler la notabilit\u00e9 africaine, respectueuse des principes de la morale et des traditions, \u00e0 la noblesse europ\u00e9enne r\u00e9pressive, propri\u00e9taire exclusive des terres et richesses de leurs pays respectifs. Cette sorte de litt\u00e9rature a forg\u00e9 dans le conscient congolais, dans la majorit\u00e9 \u00e9crasante du peuple, le syndrome du peuple domin\u00e9, dans la mesure o\u00f9 son pass\u00e9 a \u00e9t\u00e9 balay\u00e9, vilipend\u00e9 et diabolis\u00e9 et que seule la version des faits du vainqueur a pr\u00e9domin\u00e9. M\u00eame si l\u2019\u00e9criture a fait d\u00e9faut \u2013 une d\u00e9faillance de nos jours \u2013, l’\u00e9chec de la destruction de nos tribus et ethnies a permis la sauvegarde de nos traditions, de notre culture en latence, qui s\u2019est perp\u00e9tu\u00e9e par le m\u00eame proc\u00e9d\u00e9 de l\u2019oralit\u00e9, \u00e0 travers nos m\u00e9morialistes.<\/p>\n\n\n\n
La d\u00e9faillance scripturale qui semble nous discr\u00e9diter, nous avilir, n\u2019en a \u00e9t\u00e9 qu\u2019une seulement par le contact avec l\u2019\u00e9tranger ; dans le cercle de la soci\u00e9t\u00e9 dite traditionnelle au sein du royaume Kongo, la question ne se posait pas ; chacun pouvait d\u00e9cliner la cha\u00eene de son arbre g\u00e9n\u00e9alogique plusieurs g\u00e9n\u00e9rations avant lui. Est-ce le cas aujourd\u2019hui ? L\u2019oralit\u00e9 ou l\u2019absence de l\u2019\u00e9criture – non graphique et plastique – dans le royaume Kongo d\u00e9notait de l\u2019amour et une puissante confiance en son prochain par la parole donn\u00e9e \u00e0 l\u2019oppos\u00e9 des ordres \u00e9mis, des contrats sign\u00e9s ou des accords pass\u00e9s que personne n’a respect\u00e9 dans le monde occidental \u00e0 la m\u00eame \u00e9poque et ne respecte pas non plus de nos jours. Ce qui vaut d\u00b4\u00eatre assimil\u00e9 \u00e0 un manque de s\u00e9rieux caract\u00e9riel de dans leur chef.<\/p>\n\n\n\n
On s\u2019est aussi aper\u00e7u que de tous les temps, c\u2019est l\u2019homme blanc qui visite le continent des Noirs ; la seule fois o\u00f9 le Noir a rendu visite au continent europ\u00e9en, il \u00e9tait vide, inhabit\u00e9, la race blanche n\u2019existait pas encore ; mais quand elle fit son apparition, ce fut une horde de sauvages qui ravageait tout sur son passage. Ainsi, l\u2019homme blanc rendit-il visite au royaume africain d\u2019\u00c9gypte antique plusieurs mill\u00e9naires avant le royaume Kongo o\u00f9 il y apprit les mathematiques, la m\u00e9decine… Ce fut le m\u00eame accueil chaleureux et pacifique et, m\u00eame si l\u2019homme blanc cachait sa barbarie faute de pouvoir influer d\u2019une fa\u00e7on ou d\u2019une autre sur la plus puissante soci\u00e9t\u00e9 de l\u2019\u00e9poque. Mais quand il le put, malgr\u00e9 les le\u00e7ons de morale diffus\u00e9es par le rayonnement de l\u2019\u00c9gypte, les Hyksos envahirent la basse \u00c9gypte et l\u2019occup\u00e8rent pendant un certain temps. Les documents historiques r\u00e9v\u00e8lent la cruaut\u00e9 des occupants envers les populations d\u2019\u00c9gypte. Une similitude frappante avec la cruaut\u00e9 dont les tribus et ethnies du Congo d\u2019aujourd\u2019hui subirent de la part des sbires de L\u00e9opold II de Belgique ou les Herero en Namibie de la part ceux de Wilhelm II, souverain de Prusse et d\u2019Allemagne, et un peu partout en Afrique.<\/p>\n\n\n\n
Les \u00c9gyptiens se ressaisirent, reprirent le combat, chass\u00e8rent les envahisseurs et r\u00e9tablirent leur souverainet\u00e9. Plus tard, l\u2019empire des pharaons noirs conna\u00eetra son d\u00e9clin total \u00e0 l’av\u00e8nement d\u2019Alexandre le Grand de Mac\u00e9doine. L\u2019empire aura dur\u00e9 plus de trois mille ans. Une performance qu\u2019aucun royaume ou empire d\u2019antiquit\u00e9 n\u2019a r\u00e9alis\u00e9, ayant \u00e9t\u00e9 \u00e0 l\u2019origine de sa propre \u00e9l\u00e9vation.<\/p>\n\n\n\n
Ce que nous essayons de souligner ici est le fait que ces deux exemples des royaumes et empires africains prosp\u00e8res se sont form\u00e9s, et ont \u00e9te g\u00e9r\u00e9s sans la connaissance de la d\u00e9mocratie ni la pr\u00e9sence ou l\u2019appui de qui que ce soit, et encore moins d\u2019un partenariat quelconque, \u00e0 l\u2019oppos\u00e9 des autres royaumes et empires christianis\u00e9s et islamis\u00e9s, dont le g\u00e9nie politique ou \u00e9conomique de l\u2019Askia Mohamed Ier, par exemple, peut \u00eatre attribu\u00e9, de mauvaise foi, \u00e0 la foi ou aux valeurs islamiques, ou encore cette sotte r\u00e9plique de l\u2019Africain quand on lui \u00e9gr\u00e8ne la liste des Noirs inventeurs : y seraient-ils parvenus s\u2019ils n\u2019\u00e9taient pas aux \u00c9tats-Unis ou en Europe ?<\/p>\n\n\n\n
L\u00b4interaction entre Africains et Occidentaux, comme facteur de d\u00e9veloppement.<\/strong><\/p>\n\n\n\nAu contraire, c\u2019est la pr\u00e9sence de l\u2019autre qui a enclench\u00e9 son d\u00e9clin. On ne voudrait pas dire par l\u00e0 que le Congo RD, par exemple, devrait se replier sur lui-m\u00eame de nos jours, couper tout contact avec l\u2019Occident en vue de se ressourcer en r\u00e9fl\u00e9chissant sur son futur, comme une fois la Chine l\u2019a fait dans le contexte de l\u2019\u00e9poque, non ; et on ne voudrait pas non plus laisser croire que la RD Congo pourrait se d\u00e9velopper sans le partenariat de la r\u00e9gion cit\u00e9e. Sinon, on donnerait des ailes pour s\u2019envoler stupidement vers le soleil et se br\u00fbler \u00e0 ceux qui r\u00e9p\u00e8tent \u00e0 tue-t\u00eate que si l\u2019Africain poss\u00e8de des mati\u00e8res premi\u00e8res, \u2013 cette attitude devenue visc\u00e9rale chez les Africains, asphyxie tout raisonnement innovateur et confine le g\u00e9nie africain dans une incapacit\u00e9 scientifique chronique \u2013 l\u2019Europ\u00e9en \u00e0 l\u2019industrie de transformation, qu\u2019il faut \u00e9voluer, que le monde est devenu un village plan\u00e9taire, et patati et patata, ce qui m’impose de reposer la question du Prof. Obenga \u00e0 laquelle la r\u00e9ponse est connue de tout le monde, en ce qui concerne le village plan\u00e9taire : qui en serait le chef ? Non, chaque pays est un village avec son chef dans l\u2019espace plan\u00e9taire, et gr\u00e2ce \u00e0 son autonomie et \u00e0 son ind\u00e9pendance, il sera en mesure de d\u00e9velopper son village en accord avec sa culture.<\/p>\n\n\n\n
En fait, la RD Congo, tout comme un autre pays africain, peut bien se d\u00e9velopper sans l\u2019Occident par la coop\u00e9ration intracontinentale. Une certaine critique africaine, pour des raisons qui lui sont propres, croit toujours fermement que notre \u00e9panouissement ne peut se passer de l\u2019Occident, entre autres parce que ce dernier n’a pu se d\u00e9velopper sans nous. En ce qui le concerne, certes, mais \u00e0 notre d\u00e9triment, bien s\u00fbr. Et dans la mesure o\u00f9 nous nous alignons dans son paradigme de confrontation et de la recherche du leadership mondial. Une th\u00e9matique obscure et inconnue de la sph\u00e8re africaine traditionnelle, mais que n\u00e9anmoins nous devons en tenir strictement compte pour notre souverainet\u00e9.<\/p>\n\n\n\n
Nous pensons que cette attitude provient du concept de la \u201cmodernit\u00e9\u201d, un narratif occidental qui est enfoui dans nos t\u00eates et qui nous permet de minimiser nos propres acquis et exp\u00e9riences pour ne r\u00e9fl\u00e9chir que selon ce paradigme occidental ; les terminologies telles que : \u201c Pays en voie de d\u00e9veloppement, pays sous-d\u00e9velopp\u00e9s, pays \u00e9mergents et ainsi de suite\u201d<\/em> illustrent le ph\u00e9nom\u00e8ne etimposent \u00e0 chaque pays africain ce mod\u00e8le et cr\u00e9\u00e9 par ce fait une course au d\u00e9veloppement qu\u2019aucun pays africain de toute fa\u00e7on n\u2019atteindra, \u2013 l\u2019Occident y veille \u2013 pour \u00e9viter la concurrence ou plut\u00f4t l\u2019effritement de leur \u00e9conomie. Ainsi pour se faire valoir, on doit \u00e0 tout prix essayer de se conformer \u00e0 cette \u00e9chelle de valeurs en se disant sans discernement : c\u2019est universel.<\/p>\n\n\n\nIl faudrait plut\u00f4t d\u00e9coloniser notre mentalit\u00e9 africaine, en vue d\u00b4une vraie autonomie.<\/strong><\/p>\n\n\n\nLorsqu\u2019on s\u2019aligne sur ce narratif, s\u2019asseoir \u00e0 m\u00eame le sol et manger avec ses mains devient une sauvagerie, une inculture et on n\u2019en a honte. \u201cOn mange \u00e0 table, toi, esp\u00e8ce de primitif. Il faut se tenir droit sur la chaise et utiliser la cuill\u00e8re, le couteau de table et la fourchette\u201d<\/em>. Ce clich\u00e9 est toujours d\u2019actualit\u00e9 sous une autre forme. Au fait, qu\u2019est-ce qui est important, remplir son ventre ou le remplir \u00e0 l\u2019aide d’outils ? Nos anc\u00eatres puisaient-ils de la viande br\u00fblante du fond de la marmite avec leurs mains nues ? Ce n\u2019est donc pas se hisser au niveau des autres qui s\u2019impose, mais plut\u00f4t son propre niveau de satisfaction. On n’essaie pas de se d\u00e9velopper par rapport \u00e0 l\u2019autre mais par rapport \u00e0 soi-m\u00eame au regard de ses ressources et de ses capacit\u00e9s. Le contraire est une vision \u00e9trang\u00e8re de guerre permanente qui nous a \u00e9t\u00e9 impos\u00e9e, une vision de domination, de l\u2019ali\u00e9nation, et de la peur de l\u2019autre, une vision de l\u2019intol\u00e9rance, de la pr\u00e9dation et de la concurrence inutile et d\u00e9loyale. L’enfant ne voit pas la beaut\u00e9 de la m\u00e8re d\u2019autrui, mais toujours celle de la sienne ; sa bouche coll\u00e9e au mamelon de sa g\u00e9nitrice, il vous regarde d\u2019un air indiff\u00e9rent et semble dire : \u201cAllez vous faire foutre, vous ne valez rien \u00e0 mes yeux. Absolument rien<\/em>\u201d.<\/p>\n\n\n\n\u00c0 ce stade de compr\u00e9hension, le discours ali\u00e9nant, rab\u00e2chant, sur la classification des pays africains, mieux sur leur degr\u00e9 de d\u00e9veloppement<\/em>, ne signifie plus rien ; il cesse d\u2019\u00eatre un absolu, il reprend sa place dor\u00e9navant dans une vision consciente et paisible de chaque peuple, pr\u00e9lude \u00e0 l’\u00e9panouissement de chaque pays africain gr\u00e2ce \u00e0 ses moyens disponibles et \u00e0 la solidarit\u00e9 africaine. Pourquoi ? Parce que, nous devons absolument le redire, le ma\u00eetre aura disparu avec ses manies de concurrence d\u00e9loyale, de domination d\u2019esprits faibles, de division des nations africaines, de guerres inutiles par proxy, de mensonges \u00e9hont\u00e9s, de m\u00e9chancet\u00e9 gratuite, etc. Nous tenons \u00e0 souligner pour clore ce chapitre que le partenariat n\u2019est plus unilat\u00e9ral, il est devenu multilat\u00e9ral. Qu\u2019il nous plaise de choisir lequel nous est b\u00e9n\u00e9fique, lequel respecte nos valeurs africaines, lequel respecte notre souverainet\u00e9.<\/p>\n\n\n\n Chefferies, royaumes et empires africains non islamis\u00e9s ni christianis\u00e9s<\/strong><\/p>\n\n\n\nMaintenant que la conscience historique commence \u00e0 retrouver sa place dans l\u2019Afrique mill\u00e9naire par des travaux incessants des chercheurs africains et bien d\u2019autres occidentaux de bonne foi, il importe d\u2019\u00e9tudier les us et coutumes de nos chefferies, royaumes et empires.<\/p>\n\n\n\n
D’embl\u00e9e, on constate que la forme d\u2019\u00c9tat s\u2019apparente \u00e0 une monarchie constitutionnelle de type occidental que nous connaissons tous ; il faudrait souligner d\u2019embl\u00e9e avant de continuer, que l’institutionnalisation d\u2019une monarchie constitutionnelle en Occident a r\u00e9sult\u00e9 d\u2019une monarchie de droit divin : le tyran, apr\u00e8s avoir pris le pouvoir, se d\u00e9clare divin ; tandis que celle de l’Afrique de droit humain : c\u2019est la confiance en une personnalit\u00e9 gr\u00e2ce \u00e0 son savoir-faire et \u00e0 son savoir-vivre au sein d\u2019une famille, qui remontait vers le clan, puis la tribu ou l\u2019ethnie et s’\u00e9mancipait dans la conjugaison des autres tribus et ethnies pour arriver \u00e0 former d\u2019abord une chefferie et enfin un royaume. N\u2019ayant pas pris le pouvoir par l\u2019intrigue, par la force ou par la volont\u00e9 divine, il va de soi que cette confiance pouvait lui \u00eatre retir\u00e9e au cas o\u00f9 son attitude laisserait \u00e0 d\u00e9sirer. Ce qui a \u00e9t\u00e9 le cas du pharaon Akhenaton quand il d\u00e9cida de bouleverser l\u2019ordre \u00e9tabli de la pr\u00eatrise \u00e9gyptienne. La grogne qui \u00e9clata au royaume Kongo illustre entre autres ce d\u00e9saveu au roi Pedro IV, l\u2019usurpateur. Nous ne parlons pas ici des nations africaines qui voguaient entre sa propre culture et les religions import\u00e9es et estimons avoir \u00e9tabli une nette diff\u00e9rence, d\u2019une mani\u00e8re simple, quant \u00e0 l\u2019apparente similitude de deux formes de pouvoir entre les royaumes occidentaux et africains.<\/p>\n\n\n\n
Quant \u00e0 l\u2019exercice proprement dit du pouvoir, la diff\u00e9rence entre les deux monarchies constitutionnelles est d\u00e9terminante dans la mesure o\u00f9 le Conseil des Sages que l\u2019on peut symboliser en Europe par un Parlement, conseillait plut\u00f4t le roi gouvernant sur ses d\u00e9cisions pour l\u2019int\u00e9r\u00eat collectif. Par contre, dans la monarchie constitutionnelle occidentale, cette disposition du roi r\u00e9gnant mais ne gouvernant pas, donne le loisir aux parlementaires de s\u2019empoigner les uns les autres par souci d\u2019int\u00e9r\u00eats nationaux certes, mais surtout partisans. C\u2019est cela que nous appelons l\u2019opposition n\u00e9gative. Elle est seulement possible dans la soci\u00e9t\u00e9 dite moderne, en fait, occidentale, o\u00f9 se livre une bataille acharn\u00e9e entre les patriotes qui, de plus en plus, perdent le terrain et les supp\u00f4ts de l\u2019oligarchie. L\u2019opposition n\u00e9gative se caract\u00e9rise par l’incapacit\u00e9 de l\u2019opposition \u00e0 contraindre un pouvoir dictatorial ou incomp\u00e9tent \u00e0 la demission, et en appelle \u00e0 des forces \u00e9trang\u00e8res pour trouver une solution \u00e0 sa place.<\/p>\n\n\n\n
La plus sordide, la plus irresponsable de ces d\u00e9cisions politiques a \u00e9t\u00e9 de demander des sanctions \u00e9conomiques contre la dictature, en fait contre son propre pays, tout en sachant que cela d\u00e9truirait plut\u00f4t les populations d\u00e9j\u00e0 meurtries qu\u2019elle, l’opposition, se targue de vouloir le bien-\u00eatre. L\u2019appel aux forces politiques \u00e9trang\u00e8res pour la r\u00e9solution d’un conflit politique interne par l\u2019Opposition tout aussi bien que par le Pouvoir, expose dans une journ\u00e9e \u00e9blouissante de lumi\u00e8re la d\u00e9pendance de nos pays par rapport aux pays occidentaux et par-dessus tout le manque de patriotisme dans le chef des hommes et femmes politiques africains. L’opposition n\u00e9gative dans la politique, c\u2019est aussi le refus syst\u00e9matique, le rejet intentionnel, la mauvaise foi caract\u00e9ris\u00e9s contre une bonne action de la part de la partie adverse pour les populations.<\/p>\n\n\n\n
Pour en revenir \u00e0 cette bataille dans l\u2019h\u00e9micycle, ces empoignades verbales ou physiques, visibles aussi dans nos parlements africains \u201cmodernes\u201d, d\u00e9coulent de l\u2019h\u00e9ritage d\u2019une nouvelle soci\u00e9t\u00e9 model\u00e9e selon les vues de l\u2019Occident gr\u00e2ce \u00e0 la fragmentation partielle de la soci\u00e9t\u00e9 purement africaine. Ce qui est marrant, ce qu\u2019au reproche en fait aux \u00e9lus africains de ce comportement tout aussi compr\u00e9hensible qu\u2019indigne, \u2013 compr\u00e9hensible, parce qu\u2019ayant \u00e9pous\u00e9 l\u2019esprit partisan occidental, et indigne parce que d\u00e9shonorant \u2013, les \u00e9lus des peuples r\u00e9pliquent fi\u00e8rement : \u201c Cela se passe aussi dans les parlements des pays europ\u00e9ens, vous ne le voyez pas ?\u201d<\/em>.<\/p>\n\n\n\nLa partisanerie occidentale que les peuples de l\u2019Afrique en g\u00e9n\u00e9ral et du Congolais en particulier a avalis\u00e9 et mise \u00e0 l\u2019oeuvre gr\u00e2ce \u00e0 l\u2019ali\u00e9nation culturelle et mentale, est le fruit \u00e0 l\u2019origine, nous l\u2019avons d\u00e9j\u00e0 soulign\u00e9, d\u2019une soci\u00e9t\u00e9 fonci\u00e8rement individualiste par manque d\u2019assez de ressources li\u00e9 pour la plupart des cas au partage ill\u00e9gal de leurs maigres biens et aux conditions climatiques ex\u00e9crables \u2013 ce qui explique les exp\u00e9ditions vers d\u2019autres contr\u00e9es autre que l\u2019Europe pour survivre \u2013, et par l\u2019accaparement sans doute des ressources naturelles africaines. Pour avoir une id\u00e9e de l\u2019in\u00e9galit\u00e9 honteuse qui s\u00e9vit en Occident, et qui s\u2019immisce petit \u00e0 petit dans nos soci\u00e9t\u00e9s africaines, on a qu\u2019\u00e0 v\u00e9rifier l\u2019information qui nous parle de un pour cent des familles qui poss\u00e8dent les richesses du monde ; et sachant que ces familles se retrouvent dans l\u2019espace occidental, quel serait alors le pourcentage de ces familles au seul niveau europ\u00e9en ? La d\u00e9mocratie dans sa d\u00e9finition \u00e9tymologique peut-elle permettre une telle in\u00e9galit\u00e9 si ce n’\u00e9tait pas que du vent ?<\/p>\n\n\n\n
Puisque notre id\u00e9al de pens\u00e9e est de revenir aux valeurs purement africaines de mod\u00e8le de gestion de la Nation, le Congolais lui-m\u00eame en constitue un obstacle de taille qu\u2019il faudrait surmonter pour y arriver apr\u00e8s plusieurs si\u00e8cles d\u2019esclavage : convaincre l\u2019homme congolais que le recours aux valeurs ancestrales ne signifie pas retourner \u00e0 l’\u00e2ge de la pierre taill\u00e9e ou polie ni bannir les relations hors continent et encore moins qu\u2019il faille abandonner ses convictions religieuses import\u00e9es et impos\u00e9es ; le convaincre de sa personnalit\u00e9 propre de Congolais, d\u2019Africain d\u2019abord, avant d\u2019\u00eatre citoyen du monde ; le convaincre d\u2019abandon d\u2019acquis individualiste qu\u2019il consid\u00e8re comme universel<\/em> et du concepthypoth\u00e9tique du paradis <\/em>; le convaincre de ses propres capacit\u00e9s \u00e0 prendre son destin en mains au lieu d\u2019attendre son \u00e9panouissement de l\u2019Europ\u00e9en ; le convaincre de sa propre humanit\u00e9, de son histoire, de son pass\u00e9 glorieux en tant que homme noir.<\/p>\n\n\n\nNous estimons que, pour secouer vigoureusement la l\u00e9thargie du Congolais en particulier, et de l\u2019Africain en g\u00e9n\u00e9ral, \u00e0 l\u2019oppos\u00e9 de t\u00eates bien pensantes africaines \u2013 honneur aux nobles \u00e2mes qui nous recommandent de ne pas se rabaisser \u00e0 leur niveau mais \u2026 \u2013, et pour contrer l\u2019action n\u00e9faste de l\u2019Occidental, l\u2019utilisation de la m\u00eame arme du complexe de sup\u00e9riorit\u00e9 que l\u2019Occident a us\u00e9 sur nos peuples pour les abrutir, pourra pr\u00e9cipiter l\u2019\u00e9veil des consciences. Le n\u00f4tre, complexe de sup\u00e9riorit\u00e9 s\u2019entend, se basera sur la v\u00e9rit\u00e9 historique que seulement l\u2019esprit partisan voudra y trouver \u00e0 redire, et non sur le d\u00e9ni de l\u2019histoire du monde africain que l\u2019Occident a cru pouvoir cacher ind\u00e9finiment. Se hissant au m\u00eame niveau de d\u00e9n\u00e9gation de l\u2019humanit\u00e9 de l\u2019autre, les deux orgueils se confronteront, chaque culture sera encline \u00e0 respecter celle de l\u2019autre, chaque civilisation campera sur ses id\u00e9aux, ses int\u00e9r\u00eats ; alors l\u2019\u00e9change ou le partenariat pourra \u00eatre possible sur des bases saines. Car l\u2019Occident a jusqu’\u00e0 ce jour refus\u00e9 de partager la science qu\u2019il a d\u00e9velopp\u00e9e, \u2013 transfert des technologies s\u2019entend \u2013, que pourtant nos anc\u00eatres leur avaient l\u00e9gu\u00e9e \u00e0 travers les Grecs avant le d\u00e9clin du leadership mondial noir en \u00c9gypte antique.<\/p>\n\n\n\n
Cette prise de position l\u00e9gitime \u2013 externe et non interne \u2013, \u00e0 notre avis, est salutaire d\u2019autant plus que pour l\u2019Occident, la consid\u00e9ration pour l\u2019autre se mesure \u00e0 l’\u00e9preuve de force. La confrontation que les Africains pourraient craindre, en faisant allusion sans la citer, \u00e0 la puissance militaire occidentale est tout aussi l\u00e9gitime, mais sans fondement r\u00e9el parce que seule la r\u00e9volte affranchit l’esclave et que cette force nous \u00e9crase d\u00e9j\u00e0. Or, l\u2019Africain est totalement esclave depuis plus de quatre cents ans.<\/p>\n\n\n\n
Il faudrait que nous arrivions \u00e0 une \u00e9vidence que l\u2019Occident, malgr\u00e9 ses armes de destruction massive et sa m\u00e9chancet\u00e9 cong\u00e9nitale, n\u2019arrivera jamais \u00e0 rayer de la surface de la terre par ses bombes nucl\u00e9aires et ses armes bio-chimiques l’humanit\u00e9 noire qu\u2019il n\u2019a pas cr\u00e9\u00e9e. Car la Nature se charge de sa propre survie. Et si les Africains ne lui r\u00e9sistent pas, quelle est alors l’alternative ? Et pourquoi l\u2019Afrique ne chercherait-elle pas \u00e0 devenir tout aussi puissante ? Qui pouvait croire que le Japon survivrait apr\u00e8s la d\u00e9flagration des bombes atomiques \u00e0 Nagasaki et \u00e0 Hiroshima ? Qui peut pr\u00e9voir un accident atomique dans les installations de leurs possesseurs comme le cas des r\u00e9acteurs de Tchernobyl o\u00f9 l\u2019on pensait que c\u2019en \u00e9tait fini de la population europ\u00e9enne suite \u00e0 ses radiations que le vent a dispers\u00e9 \u00e0 souhait ? Ou qu\u2019un accident chimique ou bact\u00e9riologique se d\u00e9clare dans ces laboratoires de honte ? Qui pensait que l\u2019URSS se disloquerait un jour ? Ou que la Russie se rel\u00e8verait aussi rapidement de ses cendres ? Quel Occidental croirait aujourd\u2019hui que l\u2019Afrique demain sera grande et puissante ? Certains Africains doutent m\u00eame de cette conviction. Pensait-on que la Chine serait une grande puissance apr\u00e8s l\u2019humiliation anglaise et japonaise ? Le Portugal n\u2019avait-il pas \u00e9t\u00e9 une grande puissance \u00e0 son temps, de m\u00eame que l\u2019Espagne ?<\/p>\n\n\n\n
Jeune fr\u00e8re, la th\u00e8se d\u2019humanisme africain, qui a \u00e9t\u00e9 longtemps le fondement de notre civilisation dans les deux royaumes africains cit\u00e9s plus haut, mais qui a paradoxalement contribu\u00e9 \u00e0 l\u2019esclavage de nos peuples et \u00e0 son d\u00e9clin,\u2013 parce que l’Africain aimait son prochain – que l\u2019on \u00e9voque judicieusement pour faire la diff\u00e9rence avec la barbarie \u00e9trang\u00e8re ne devrait plus se concevoir devant justement la bestialit\u00e9. L\u2019humanisme est destin\u00e9 \u00e0 l\u2019humanit\u00e9, pas \u00e0 l\u2019animalit\u00e9.<\/p>\n\n\n\n
Les principes de la Maat qui r\u00e9gissaient les deux royaumes pris en exemple que le mouvement kamite souhaite revivifier dans la soci\u00e9t\u00e9 africaine d\u2019aujourd\u2019hui ne seront possibles que dans la libert\u00e9 totale de la politique, de l\u2019\u00e9conomie et de la culture africaines authentiques. Nous croyons l\u2019avoir d\u00e9j\u00e0 dit quelque part : il faut arriver \u00e0 extirper de nos t\u00eates l\u2019occidental qui y tr\u00f4ne royalement.<\/p>\n\n\n\n
Pour revenir \u00e0 notre th\u00e9matique, d\u00e9j\u00e0 le terme d\u00e9mocratie nous envoie une vision \u00e9trang\u00e8re de la gestion d\u2019un \u00c9tat que l\u2019on se doit d\u2019abolir pour rasseoir la n\u00f4tre. Les esprits endoctrin\u00e9s malgr\u00e9 eux, \u2013 colonisation, esclavage, clientelisme et depossession intellectuelle oblige \u2013, ont du mal \u00e0 accepter le d\u00e9nouement vers lequel inexorablement l\u2019Afrique devra aboutir, c\u2019est-\u00e0-dire la restitution de la responsabilit\u00e9 des terres aux populations dont les chefs dits coutumiers sont repr\u00e9sentants. Pourquoi ? Parce que nous constituons d\u2019abord une Nation au sein de laquelle nous nous reconnaissons dans des clans, tribus ou ethnies, et non un \u00c9tat, qui est un r\u00e9gime ou un pouvoir derri\u00e8re lequel se cache et s\u2019\u00e9chappe le fonctionnaire corrompu et tra\u00eetre. L\u2019\u00c9tat devient ainsi une n\u00e9buleuse qui permet le bradage de nos terres et ce qui est en dessous sans l\u2019aval et au d\u00e9triment des populations propri\u00e9taires sous pr\u00e9texte de pl\u00e9biscite \u00e9lectoral ou de fallacieux int\u00e9r\u00eat sup\u00e9rieur de l’\u00c9tat. Quel est l\u2019int\u00e9r\u00eat sup\u00e9rieur de la Nation en d\u00e9poss\u00e9dant les ayant-droits de leur patrimoine sans leur avis et contrepartie et en le c\u00e9dant \u00e0 des particuliers ou \u00c9tats \u00e9trangers qui n’ont aucune responsabilit\u00e9 dans le pays ?<\/p>\n\n\n\n
Une refondation s\u2019impose, puisque le pouvoir corrompu est la seule autorit\u00e9 \u00e0 pouvoir commander un r\u00e9f\u00e9rendum populaire sur un sujet quelconque, pourquoi le ferait-il ? Qui voudrait se saborder ? Et si toute la classe politique est corrompue, comme on le voit souvent dans nombre de pays africains, qui serait le perdant alors ? Ne sont-ce pas les populations ? Bien des r\u00e9flexions judicieuses \u00e9vacueraient notre pens\u00e9e par l\u2019\u00e9l\u00e9ment humain que nous avons soulev\u00e9 d\u2019ailleurs plus haut. Oui mais cela ne concernait qu\u2019une certaine \u00e9lite qui distille le poison de sa propre ali\u00e9nation, pas le peuple en g\u00e9n\u00e9ral qui embrasserait avec pr\u00e9cipitation l\u2019option de ses int\u00e9r\u00eats ; toutefois le texte est tout aussi vici\u00e9, puisqu\u2019il permet la mainmise de l\u2019oligarchie sur les ressources africaines. Les textes des lois constitutionnelles des pays africains sont r\u00e9dig\u00e9s selon la vision europ\u00e9enne de la gestion de la chose publique. Les textes des lois r\u00e9gissant les pays africains doivent s’impr\u00e9gner plut\u00f4t profond\u00e9ment et totalement des r\u00e9alit\u00e9s culturelles africaines, avant de consacrer des textes li\u00e9s \u00e0 la politique ext\u00e9rieure dans le strict respect de leur souverainet\u00e9.<\/p>\n\n\n\n
Jeune fr\u00e8re, ne te m\u00e9prends pas sur notre propos. Nous la renouvelons encore ici : nous ne cautionnons pas la pens\u00e9e souvent r\u00e9pandue que la d\u00e9mocratie est une panac\u00e9e et qu\u2019il faudrait tout simplement l’ajuster \u00e0 nos valeurs. Nous la r\u00e9cusons, elle est inad\u00e9quate. Et nous souhaitons que tu ne perdes pas de temps sur les notions de la d\u00e9mocratie occidentale d\u00e9su\u00e8te que nous abhorrons, mais que tu argumentes plut\u00f4t sur la faisabilit\u00e9 ou non de l\u2019instauration d\u2019un mode de gestion politique bas\u00e9 sur des valeurs authentiquement africaines et calqu\u00e9 sur le mod\u00e8le des royaumes et empires africains ni islamis\u00e9s ni christianis\u00e9s.. Et l\u00e0, tu feras oeuvre de chercheur que tu es.<\/p>\n\n\n\n
De surcro\u00eet, on per\u00e7oit que la notion de Nation englobe et reconna\u00eet les valeurs culturelles, tandis que celle de l\u2019\u00c9tat les renie. Parce qu’il, l\u2019Etat, a arrach\u00e9 les terres aux vrais propri\u00e9taires ; parce qu’elles, les tribus et ethnies, je veux dire leur existence, s\u2019opposent \u00e0 la d\u00e9mocratie occidentale. L\u2019\u00c9tat, tel qu\u2019il s\u2019exerce, est propice aux r\u00e9alit\u00e9s europ\u00e9ennes du vide de ces valeurs culturelles. L\u2018\u00c9tat, c\u2019est tout le monde, c\u2019est-\u00e0-dire personne, puisque les terres appartiennent \u00e0 personne. Aussi le haut fonctionnaire \u00e0 qui le pouvoir est conf\u00e9r\u00e9 peut en abuser. C\u2019est la raison pour laquelle les politiques occidentales vis-\u00e0-vis de l\u2019Afrique, s\u2019articulent sur le d\u00e9ni de ces valeurs en essayant de les pr\u00e9senter comme un frein \u00e0 la prosp\u00e9rit\u00e9 nationale. C\u2019est tout \u00e0 leur int\u00e9r\u00eat puisqu\u2019ils veulent que leur vision s\u2019impose \u00e0 toute l\u2019humanit\u00e9. Or c\u2019est l\u2019inadaptation \u00e0 la culture africaine qui en est la cause.<\/p>\n\n\n\n
En Afrique, l’\u00c9tat, tel qu\u2019il est exerc\u00e9 de nos jours, est la cause des bouleversements culturels et \u00e9conomiques. Parce que l\u2019\u00c9tat peut tout, dispose de tout et ne repr\u00e9sente nominalement personne.<\/p>\n\n\n\n
C\u2019est dans ce cadre que le tribalisme ou l\u2019ethnisme fleurit dans nos \u00c9tats-nations. Toutes les terres du pays sont mises \u00e0 sa disposition par le biais de ce mod\u00e8le d\u2019\u00c9tat que nous r\u00e9cusons, le dirigeant politique v\u00e9reux et antipatriote doit en principe vouloir un soutien tribal ou ethnique dans le but de s’approprier le bien commun. Ce n\u2019est donc point seulement une d\u00e9formation de l\u2019intellectualisme africain, mais aussi le syst\u00e8me \u00e9tabli qui permet \u00e0 l\u2019homme ou \u00e0 la femme politique d’\u00eatre tribaliste.<\/p>\n\n\n\n
Il est \u00e0 noter aussi que la d\u00e9mocratie proc\u00e8de de la m\u00eame fa\u00e7on en Occident par le client\u00e9lisme politique suite \u00e0 la quasi disparition des tribus ou ethnies et s\u2019installe dans la dur\u00e9e en Afrique par l\u2019aide tous azimuts que les pays occidentaux octroient au nouveau dictateur africain issu de la d\u00e9mocratie des \u00e9lections, en contrepartie de cession des ressources naturelles. Nous sommes enclins \u00e0 croire que dans une nation souveraine empreinte des r\u00e9alit\u00e9s africaines, le mot dictature tout autant que d\u00e9mocratie qui n\u2019a pas d’\u00e9quivalent dans notre langue maternelle, dispara\u00eetra du contexte africain.<\/p>\n\n\n\n
Ces m\u00eames esprits endoctrin\u00e9s par la vision occidentale du monde \u2013 ils n\u2019ont pas connu autre chose jusqu\u2019\u00e0 maintenant o\u00f9 la v\u00e9rit\u00e9 historique remet la pendule \u00e0 l\u2019heure et qu\u2019ils refusent ne fut-ce que d\u2019y jeter un coup d\u2019oeil par paresse, par souci de ne point voir son monde id\u00e9alis\u00e9 s\u2019effondrer d\u2019un coup et aussi par souci de carri\u00e8re professionnelle de conserver des fonctions internationales qui leur seront retir\u00e9es s\u2019ils osent remettre en cause la vision \u00e9tablie, et l\u2019ali\u00e9nation aidant \u2013, redoute ou plut\u00f4t rechigne sur une monarchie en Afrique alors qu\u2019ils louent celle de la Grande-Bretagne, de la Norv\u00e8ge, du Danemark, de la Hollande, de la Su\u00e8de, de la Hollande et m\u00eame de la Belgique, dont les richesses naturelles r\u00e9unies n\u2019arrivent pas \u00e0 la cheville des ressources naturelles que disposent des pays africains, par exemple la RD Congo.<\/p>\n\n\n\n
En fait, ce n\u2019est point l\u2019id\u00e9e d\u2019une monarchie, aussi constitutionnelle soit-elle, qui d\u00e9range, mais celle de voir dans la pr\u00e9sente mentalit\u00e9 africaine de pouvoir et d\u2019argent facile qu\u2019il ne pourrait probablement pas \u00eatre sa famille qui r\u00e9gnerait et gouvernerait. Cette disposition constitutionnelle lui enl\u00e8verait \u00e0 jamais le r\u00eave de pouvoir, comme pr\u00e9sident, jouir lui aussi comme ses pr\u00e9d\u00e9cesseurs, du travail de tout un peuple. L\u2019attitude, basse et vile, frise la jalousie gratuite, l\u2019\u00e9go\u00efsme et la m\u00e9chancet\u00e9, commune de la plupart des dirigeants politiques africains qui croient d\u00e9tenir le monopole de l\u2019\u00e9panouissement du pays qu\u2019ils n\u2019arrivent jamais \u00e0 r\u00e9aliser outre mesure, est compl\u00e8tement d\u00e9nu\u00e9e de sens dans la mesure o\u00f9 l\u2019on devrait se poser cette simple question en amont : que recherchons-nous ? Le pouvoir pour soi ou le bien-\u00eatre des populations ? Voil\u00e0 l\u2019attitude qui explique le foisonnement des partis politiques et la longue liste des pr\u00e9tendants \u00e0 la magistrature supr\u00eame.<\/p>\n\n\n\n
Malgr\u00e9 que la pr\u00e9sente constitution exprime une nette diff\u00e9rence entre les pr\u00e9rogatives du Premier ministre, responsable de la gestion du pays devant le peuple, et le Pr\u00e9sident de la R\u00e9publique comme garant de la Nation, l’\u00e9lite politique vend \u00e0 la masse congolaise la vision que c’est le Pr\u00e9sident qui doit tout faire et en qui incombe la responsabilit\u00e9 de la gestion du pays. Est-ce \u00e0 cause de son \u00e9lection au suffrage universel direct ou au souvenir du r\u00e9gime pr\u00e9sidentiel de la R\u00e9publique du Za\u00efre ? N’est-ce pas l\u00e0 que l’honn\u00eatet\u00e9 et le courage du Prof. NDAYWEL dans son avant-projet de constitution se d\u00e9voile quand il tente, il me semble, de mat\u00e9rialiser le souhait d’une partie de l’\u00e9lite politique et le peuple qui y croit malheureusement en la r\u00e9introduction du r\u00e9gime pr\u00e9sidentiel, mais \u00e0 mandat unique en vue de lever l\u2019\u00e9quivoque ? Mais avec un monarque r\u00e9gnant, le nombre \u00e9l\u00e9phantesque des partis politiques s’effritera de lui-m\u00eame, parce, d\u2019une part, ce projet de caresser la magistrature supr\u00eame dont chaque chef de huit cents partis politiques r\u00eave n\u2019existera plus ; ici il sied de souligner que la constitution de cette pl\u00e9thore de chefs des partis politiques proc\u00e8de du client\u00e9lisme tribalo-politique.<\/p>\n\n\n\n
La r\u00e9alit\u00e9 politique congolaise dans ce syst\u00e8me d\u00e9mocratique donne \u00e0 chaque chef de parti \u2013 m\u00eame si ses membres sont constitu\u00e9s seulement de trois pel\u00e9s et un tondu \u2013 la possibilit\u00e9, s\u2019\u00e9tant ralli\u00e9 \u00e0 un candidat \u00e0 la Magistrature supr\u00eame qui a le vent en poupe, d\u2019obtenir un poste politique, un poste politico-administratif ou tout moins un poste administratif apr\u00e8s le triomphe de son favori. Dans tous les cas, l\u2019effort n\u2019a pas \u00e9t\u00e9 vain au regard du taux de ch\u00f4mage. D\u2019autre part, l\u2019ambition revue \u00e0 la baisse au niveau d\u2019un gestionnaire national qu\u2019on pourra toujours appel\u00e9 Premier ministre mais qui ne jouit pas d\u2019un suffrage universel direct et dont la fonction d\u00e9pend des caprices des parlementaires, le nombre des partis politiques suivra la dynamique en se fusionnant pour cr\u00e9er un grand mouvement politique en vue d’acqu\u00e9rir la majorit\u00e9 cons\u00e9quente pour pouvoir g\u00e9rer et, dans le cas o\u00f9 le statu quo pr\u00e9vaudra, l\u2019imbroglio d\u2019union et de d\u00e9sunion parlementaire qui en r\u00e9sulterait, ne pourra pas \u00e9branler l\u2019institution royale, \u2013 le socle de la Nation \u2013 et, jusqu\u2019\u00e0 ce que la maturit\u00e9 politique et les grands ensembles politiques patriotes se d\u00e9finissent et s\u2019installent dans la dur\u00e9e, le monarque devra dissoudre le Parlement si, \u00e0 deux reprises, une crise gouvernementale persiste ; la constitution devra lui donner le pouvoir de nommer un chef de gouvernement de son choix jusqu’\u00e0 la formation d’un nouveau gouvernement issu de nouvelles \u00e9lections.<\/p>\n\n\n\n
Nous avons parl\u00e9 des \u00e9lections pour la raison que nous sommes devenus une grande nation, c\u2019est-\u00e0-dire une association de grands ensembles ethniques \u00e0 forte d\u00e9mographie. Il semble que nous ne proposons rien de nouveau, les dispositions de dissolution du parlement se retrouvant dans la constitution de 2006. Oui, mais en ce qui concerne notre propos, de un, le chef de la Nation congolaise est un(e) monarque, dans une constitution \u00e9labor\u00e9e selon la culture nationale par une Assembl\u00e9e Constituante apr\u00e8s la prise de pouvoir par des patriotes ; de deux, rien n\u2019est pr\u00e9vu dans le cas d’une telle crise politique continue dans le pr\u00e9sent texte constitutif, parce qu\u2019il est de notori\u00e9t\u00e9 publique que personne de nos jours ne voudra cr\u00e9er une telle crise dans cette mentalit\u00e9 qui consid\u00e8re la politique comme une profession de carri\u00e8re \u00e0 part enti\u00e8re, gr\u00e2ce aux facilit\u00e9s que nombre de pays africains accordent aux politiques. <\/p>\n\n\n\n
Qui voudra perdre sa fonction au regard du pourcentage \u00e9lev\u00e9 du ch\u00f4mage en RD Congo et de nulle contrainte de retraite dans la politique ? C’est la raison pour laquelle la d\u00e9mission est presque nulle dans notre pays. En plus, on croit avoir r\u00e9ussi dans la politique parce qu’on a \u00e9t\u00e9 ministre, d\u00e9put\u00e9, s\u00e9nateur ou autre fonction politique. Ainsi confond-on la r\u00e9ussite professionnelle \u00e0 la r\u00e9ussite politique qui, elle, ne se r\u00e9sume pas \u00e0 un poste politique. La r\u00e9ussite politique est le triomphe de son id\u00e9al de pens\u00e9e politique pour le d\u00e9veloppement de son pays et pour l’\u00e9mancipation, le bien-\u00eatre de son peuple quand bien m\u00eame on ne serait pas un \u00e9lu du peuple. Quand on a occup\u00e9 une fonction politique, si petite soit-elle, et que personne ne reconna\u00eet tes actions par des faits saillants, palpables et r\u00e9ellement b\u00e9n\u00e9fiques aux populations nationales ou locales, pas d\u2019artifices, on a \u00e9chou\u00e9 politiquement. <\/p>\n\n\n\n
On aura certainement r\u00e9ussi comme individu, c’est-a-dire professionnellement, cela va de soi, puisqu’on a \u00e9t\u00e9 un haut fonctionnaire de l’Etat. L\u2019artifice, c\u2019est quand l\u2019homme politique en pr\u00e9vision d\u2019une campagne \u00e9lectorale future anticipe sur une r\u00e9alisation quelconque sur son fief, et le justifie par apr\u00e8s comme une preuve de son sens patriotique et de sa r\u00e9ussite politique. L\u2019intellectuel politique n\u2019a pas besoin d\u2019un poste politique, ses id\u00e9aux transforment le paysage politique et, dans un pays libre, triomphent \u00e0 travers les acteurs politiques sur le terrain. De trois, le ou la monarque ne sera pas \u00e9lu(e) mais choisi(e) sous le r\u00e9gime des patriotes issu du Coup d\u2019\u00c9tat r\u00e9volutionnaire ou de la R\u00e9volution populaire(2). Ce qui donnerait le gage d’une certaine ind\u00e9pendance de ce dernier vis-\u00e0-vis de l\u2019influence ext\u00e9rieure que nous subissons inexorablement aujourd\u2019hui. D\u2019une mani\u00e8re simple, le monarque n\u2019aura pas \u00e0 sillonner les capitales occidentales en qu\u00eate d\u2019un soutien politique ali\u00e9nable que nous d\u00e9plorons aujourd\u2019hui dans le concert des nations africaines.<\/p>\n\n\n\n
De ce qui pr\u00e9c\u00e8de, notre souci est clairement d\u00e9fini : l\u2019apologie d\u2019une forme de l\u2019\u00c9tat autre que celle que nous avait impos\u00e9e l’Occident par un constat que la monarchie constitutionnelle en Afrique avait bel et bien fonctionn\u00e9 jusqu\u2019\u00e0 l\u2019arriv\u00e9e des blancs, et qu\u2019il vaudrait mieux que nous revenions \u00e0 l\u2019exp\u00e9rience de nos anc\u00eatres. Ce n\u2019est point de l\u2019anachronisme, c\u2019est une exp\u00e9rience que nous n\u2019avions pas rejet\u00e9 par obsolescence mais qu\u2019il nous a plut\u00f4t \u00e9t\u00e9 arrach\u00e9 par absolutisme. La monarchie africaine, \u00e0 notre avis, permettrait la sauvegarde de nos patrimoines culturels que sont nos tribus, nos ethnies et nos terres envi\u00e9es dans lesquelles nos us et coutumes se meuvent all\u00e8grement et aussi par la libert\u00e9 de l\u2019enseignement et de la pratique de la Ma\u00e2t, comme d\u2019autres mouvements religieux, que l\u2019intrusion \u00e9trang\u00e8re avait presque confin\u00e9 dans l\u2019oubli et diabolis\u00e9. Nous avons dit \u201dla libert\u00e9 de l\u2019enseignement et de la pratique de la Ma\u00e2t\u201d, parce que la spiritualit\u00e9 africaine est combattue par les repr\u00e9sentants des religions \u00e9trang\u00e8res impos\u00e9es.<\/p>\n\n\n\n
Le cas le plus m\u00e9diatis\u00e9 est celui du doyen Doumbi Fakoly, l\u2019\u00e9crivain s\u00e9n\u00e9galo-malien. Or ce patrimoine culturel qu\u2019est la spiritualit\u00e9 africaine, a \u00e9t\u00e9 le fondement de notre r\u00e9sistance spirituelle \u00e0 l\u2019id\u00e9ologie religieuse \u00e9trang\u00e8re qui a surtout ravag\u00e9 dans le rang des soi-disants universitaires hypocrites qui, par souci de complaire aux ma\u00eetres, r\u00e9cusent les pratiques ancestrales mais qui les appliquent n\u00e9anmoins quand il va se marier ou donner sa fille en mariage, quand il loue la tradition qui lui donne, \u00e0 lui l\u2019homme, le droit \u00e0 l’infid\u00e9lit\u00e9 et \u00e0 la polygamie, tout comme les religions import\u00e9es d\u2019ailleurs et non pas \u00e0 la femme.<\/p>\n\n\n\n
Toujours par souci de montrer aux id\u00e9ologues \u00e0 quel degr\u00e9 ils sont associ\u00e9s \u00e0 leur cause, ils glorifient les anc\u00eatres des autres tout en ex\u00e9crant les leurs propres ; ils se pr\u00e9cipitent dans les loges initiatiques des gourous \u00e9trangers tout en m\u00e9prisant les loges africaines, les diabolisant pour cause de sorcellerie, disent-ils. Qu\u2019est-ce qu\u2019est la sorcellerie, en somme ? D\u2019une mani\u00e8re simple, c\u2019est la science naturelle, \u00e9sot\u00e9rique et occulte r\u00e9unie pour causer du tort \u00e0 l\u2019humanit\u00e9. Tout celui qui cause du mal \u00e0 autrui est un sorcier en puissance. Confin\u00e9 dans un laboratoire pour cultiver des germes qui d\u00e9truiront la vie des humains, vous \u00eates un sorcier en puissance. D\u2019une part, de toute l\u2019histoire de l\u2019humanit\u00e9, quelle est cette frange de la communaut\u00e9 des humains a le plus caus\u00e9 du tort \u00e0 l\u2019humanit\u00e9 ? D\u2019autre part, lequel des dirigeants africains, membres de ces confr\u00e9ries, a chang\u00e9 le paysage politico-socio-\u00e9conomique de son pays ? Il ne le peut pas par raison de culture, des m\u0153urs des pays d\u2019origine de ces loges et de sa propre d\u00e9pendance \u00e0 l\u2019\u00e9gard des gourous.<\/p>\n\n\n\n
Aussi, l\u2019adepte des loges occidentales qui sont cens\u00e9s v\u00e9hiculer le bonheur aux quatre coins de la plan\u00e8te, les exemples sont l\u00e9gion, a plut\u00f4t d\u00e9truit ce qui existait ; ne dirait-on pas que la sorcellerie sourd plut\u00f4t des pores de ces confr\u00e9ries ? Si la culture des Africains, disons mieux pour une compr\u00e9hension sans \u00e9quivoque, si les loges initiatiques africaines n\u2019a de base que la sorcellerie mal\u00e9fique, c\u2019est-\u00e0-dire l\u2019exaltation et la pratique du mal, la destruction de l\u2019humanit\u00e9, pourquoi ses royaumes et empires ont-ils \u00e9t\u00e9 prosp\u00e8res des centaines d\u2019ann\u00e9es avant la rencontre avec d\u2019autres races et que leur d\u00e9clin a d\u00e9coul\u00e9 de cette rencontre justement ? Les manifestations de la sorcellerie familiales ou extra familiales dont parle l\u2019homme de la rue, et que les religions r\u00e9v\u00e9l\u00e9es n\u2019arrivent pas \u00e0 r\u00e9duire l\u2019influence mais plut\u00f4t \u00e0 exacerber la pratique avec le ph\u00e9nom\u00e8ne \u201cenfant sorcier\u201d<\/em>, expliquent de nos jours les cons\u00e9quences li\u00e9es au d\u00e9membrement de notre soci\u00e9t\u00e9 dite traditionnelle.<\/p>\n\n\n\nL\u2019on sait que l’Afrique \u00e9tait une soci\u00e9t\u00e9 initiatique et qu\u2019elle savait comment combattre ces malfaiteurs, mais h\u00e9las, la perte de son ind\u00e9pendance a boulevers\u00e9 sa soci\u00e9t\u00e9. Comment peut-on parler de sorcellerie quand les maisons initiatiques africaines ont appris les math\u00e9matiques au grec Thal\u00e8s et aux autres qui ont r\u00e9volutionn\u00e9 le monde ? En fait, le sorcier est un initi\u00e9 de la science initiatique africaine bas\u00e9e sur le d\u00e9veloppement de l\u2019esp\u00e8ce humaine, dont il s\u2019en \u00e9loigne pour besoins de malveillance. C\u2019est ainsi que nos a\u00een\u00e9s, devant un comportement totalement d\u00e9nu\u00e9 de morale et de bon sens, pouvaient dire : \u201cMwana oyo azangi ndoki te\u201d(3)<\/em>. Ce n\u2019est pas que l\u2019enfant \u00e9tait sorcier en r\u00e9alit\u00e9, mais seulement parce qu\u2019un tel comportement ne pouvait venir que d\u2019un d\u00e9s\u00e9quilibr\u00e9. Avant de refermer cette triste page d\u2019ali\u00e9nation des Africains, le devoir nous impose, pour \u00e9viter un d\u00e9bat inutile, de dire que la sorcellerie existe dans toutes les soci\u00e9t\u00e9s du monde, et que c\u2019est un choix personnel de la destruction de l\u2019humanit\u00e9.<\/p>\n\n\n\nEn conclusion, nous avons dit ci-haut que l\u2019Afrique y gagnerait beaucoup dans la restauration de la monarchie traditionnelle africaine. Car elle s\u2019opposerait aux bradages de nos ressources du sol et du sous-sol, gr\u00e2ce \u00e0 la conscience, \u00e0 la libert\u00e9 et \u00e0 la vigilance des vrais propri\u00e9taires de ces richesses, c\u2019est-\u00e0-dire les populations africaines; nous r\u00e9it\u00e9rons notre conviction que la d\u00e9mocratie \u00e0 l\u2019occidentale a montr\u00e9 ses limites dans la soci\u00e9t\u00e9 africaine si diff\u00e9rente de l\u2019Europe et qu\u2019il est temps de revenir dans les dispositions ancestrales de gestion du patrimoine commun, qui permettra au panafricanisme d\u2019avoir une base solide pour son id\u00e9al des Nations-unies d\u2019Afrique, pas d\u2019Union Africaine qui semble embo\u00eeter le pas \u00e0 l\u2019Union Europ\u00e9enne dont certains membres d\u2019ailleurs contestent sa politique et veulent aujourd\u2019hui se retirer.<\/p>\n\n\n\n
Que nous croyons vraiment \u00e0 la renaissance de l\u2019Afrique par l\u2019abandon de la d\u00e9mocratie occidentale et l\u2019introduction d\u2019une monarchie authentiquement africaine, nous faut-il aussi d\u00e9terminer comment nous comptons le r\u00e9aliser au devant de centaines de tribus et ethnies qui essaiment par exemple la RD Congo. Le processus devrait commencer par la formation d\u2019une commission d\u2019\u00e9lection d\u2019un roi ou d\u2019une reine, qui sera compos\u00e9e des hommes int\u00e8gres et patriotes. L\u2019espace dans lequel le choix sera fait se situe parmi les royaut\u00e9s et chefferies existantes dans le pays. Cette \u00e9lection du chef de la Nation doit \u00e9choir \u00e0 celui ou \u00e0 celle qui aura d\u00e9montr\u00e9 plus le sens d\u2019un homme ou d\u2019une femme de Nation tout au long de son r\u00e8gne comme chef, grand chef d\u2019une tribu ou d\u2019une ethnie.<\/p>\n\n\n\n
D\u2019autres crit\u00e8res s\u2019imposent comme par exemple l’in\u00e9ligibilit\u00e9 des chefs dont l\u2019autorit\u00e9 est contest\u00e9e par ses propres fr\u00e8res et s\u0153urs \u00e0 travers la succession ou une gestion partisane. La Commission ad hoc est cens\u00e9e \u00e9tablir des crit\u00e8res objectifs pour la d\u00e9signation finale du roi ou de la reine ainsi que la proposition des textes des lois, surtout sur le mode successoral, qui \u00e0 notre avis, ne devrait pas se figer sur la succession p\u00e8re-fils ou m\u00e8re-fille, mais s\u2019\u00e9tendre au cercle de la famille royale \u00e9largie parmi les princes et princesses m\u00e9ritants. Ce qui \u00e9loignerait le spectre de la paresse de la part d\u2019un prince ou d\u2019une princesse qui se sait dauphin(e) et s\u2019attend d\u2019office de r\u00e9gner \u00e0 la mort du monarque.<\/p>\n\n\n\n
Le choix d\u2019un roi ou d\u2019une reine, dans le cercle des chefs et grands-chefs des tribus (Mwami, Mutambo, Mfumu, Mokonzi, Kumu, Bokulaka etc.) des royaumes et chefferies de notre pays, on doit le sp\u00e9cifier, proc\u00e8de de l\u2019\u00e9ducation re\u00e7ue sur la pr\u00e9servation de l\u2019h\u00e9ritage ancestral lors de son initiation, c\u2019est-\u00e0-dire une \u00e9ducation civique et patriotique, que ne peuvent se pr\u00e9valoir bien d\u2019hommes et femmes politiques de nos jours, puisque le civisme en RD Congo n\u2019existe plus formellement depuis 1967 \u00e0 l’av\u00e8nement du MPR, Parti-\u00c9tat, du pr\u00e9sident Mobutu, mais effectivement au d\u00e9but des ann\u00e9es 70. La preuve est palpable dans le d\u00e9sastre politico-socio-\u00e9conomique du pays.<\/p>\n\n\n\n
On ne fera pas preuve de c\u00e9cit\u00e9 intellectuelle en nous taisant sur l\u2019affiliation et l’assujettissement de certains de nos chefs traditionnels aux loges europ\u00e9ennes pour se conformer \u00e0 la donne occidentale. On doit avoir bien compris que l’\u00e9l\u00e9vation d\u2019un chef coutumier au niveau d’un monarque national lui conf\u00e8re les pr\u00e9rogatives, cela va de soi, d\u2019un chef d\u2019\u00c9tat qu\u2019il est devenu et, comme il ressort de la probl\u00e9matique des terres, \u2013 source de conflits et de convoitise \u00e9trang\u00e8re \u2013, il est important que son cabinet royal soit aussi constitu\u00e9 d\u2019un panel de conseillers grands chefs coutumiers, qui seront en rapport \u00e9troit avec le gouvernement en ce qui concerne la gestion du patrimoine foncier, et les d\u00e9put\u00e9s pour l\u2019\u00e9laboration des lois y correspondant. Le mod\u00e8le du choix des d\u00e9put\u00e9s, dans la configuration de la monarchie africaine que nous proposons, exige du postulant une r\u00e9sidence permanente dans la province de son choix pendant au moins cinq ans ; ce qui permettra \u00e0 ce dernier d\u2019avoir une connaissance plus ou moins parfaite de besoins et difficult\u00e9s dans la circonscription o\u00f9 il pense briguer un mandat.<\/p>\n\n\n\n
\u00c0 l\u2019inverse, les populations concern\u00e9es gagneraient beaucoup dans la possibilit\u00e9 de conna\u00eetre \u00e0 fond le postulant. Cette disposition pourra r\u00e9duire les frais de propagande et annihiler les r\u00e9alisations ponctuelles des postulants li\u00e9es \u00e0 l\u2019id\u00e9e de se faire \u00e9lire, profitant de mauvaises conditions de vie des administr\u00e9s et se moquer d\u2019eux sit\u00f4t \u00e0 l\u2019h\u00e9micycle lorsqu\u2019ils r\u00e9clament pour eux-m\u00eames de bonnes conditions de travail et de vie, et rien pour les populations qui les avaient catapult\u00e9s vers le parlement. Il va de soi qu\u2019en amont, la monarchie aura codifi\u00e9 le d\u00e9lit de mensonge dans le cadre de la campagne \u00e9lectorale. Pourquoi ? En bien, parce que les postulants \u00e0 la d\u00e9putation entretiennent l\u2019id\u00e9e aupr\u00e8s des populations qu\u2019ils sont des gestionnaires directs de l\u2019\u00c9tat lorsqu\u2019ils font des promesses fallacieuses de r\u00e9soudre certains probl\u00e8mes locaux aussit\u00f4t au Parlement, alors que leur r\u00f4le se limite \u00e0 la collecte de besoins, de probl\u00e8mes, de difficult\u00e9s li\u00e9s au d\u00e9veloppement de leurs circonscriptions \u00e9lectorales et de les d\u00e9fendre au Parlement qui les transmettra au niveau du gouvernement. C\u2019est ce dernier qui est cens\u00e9 les adopter et de les ex\u00e9cuter suivant les priorit\u00e9s gouvernementales. Or dans la structure \u00e9tatique actuelle, les populations devraient plut\u00f4t s\u2019adresser au gouvernement provincial et aux parlementaires locaux, le cas \u00e9ch\u00e9ant, sur des besoins purement locaux. Et l\u00e0 encore, faudrait-il que les populations soient instruites \u00e0 ce sujet.<\/p>\n\n\n\n
Nous venons donc d\u2019aligner quelques donn\u00e9es de cette monarchie constitutionnelle africaine \u00e0 laquelle l\u2019Assembl\u00e9e Constituante pourra d\u00e9finir les grandes lignes et ses sp\u00e9cificit\u00e9s.<\/p>\n\n\n\n
Il faut arr\u00eater, Jeune fr\u00e8re, avec la divinisation de certains paresseux professeurs des universit\u00e9s africains qui n\u2019innovent pas, s\u2019attendent aux travaux des occidentaux pour faire l\u2019homme de science, tout en \u00e9touffant dans l’\u0153uf les \u00e9lans scientifiques de jeune prodige que tu es par jalousie, gr\u00e2ce \u00e0 leur incontestable autorit\u00e9 scientifique. Nous te prions donc de te conformer \u00e0 tous ces dogmes, \u00e0 toutes ces doctrines, \u00e0 toute cette r\u00e9flexion qui \u00e9manent de l\u2019Occident et influent sur nos soci\u00e9t\u00e9s en vue d’obtenir ton dipl\u00f4me. Apr\u00e8s cela, tu sauras t\u2019\u00e9manciper par tes propres pr\u00e9misses.<\/p>\n\n\n\n
Les p\u00e8res des ind\u00e9pendances africaines, qui ont v\u00e9cu plus les traditions africaines que cette g\u00e9n\u00e9ration, ont cherch\u00e9 \u00e0 associer dans une tentative de gestion politico-socio-\u00e9conomique, le socialisme qu\u2019ils ont h\u00e9rit\u00e9 de l\u2019Occident aux valeurs traditionnelles africaines. Cette qu\u00eate d\u2019une gestion purement africaine qu\u2019ils ont nomm\u00e9e le Socialisme africain, renfermait en lui-m\u00eame le germe de son \u00e9chec justement par cet apport ext\u00e9rieur d\u2019abord ( Socialisme), et surtout par le sabotage de l\u2019ex. pouvoir colonial ( Assassinats politiques, Coups d\u2019\u00e9tat, Corruption des \u00e9lites africaines, etc.).<\/p>\n\n\n\n
Nous sommes d\u2019avis qu\u2019il est plus facile de commencer par ce qui est d\u00e9j\u00e0, mais que faire si cette base s\u2019av\u00e8re probl\u00e9matique pour l\u2019avenir ? Mais la monarchie africaine est une base qui a fait ses preuves. Si le probl\u00e8me est d\u2019ordre linguistique sur le plan scientifique, il existe suffisamment de langues africaines d\u2019extension continentale pour constituer dans une trentaine d\u2019ann\u00e9es ou plus une expression scientifique. \u00c0 l\u2019\u00e9cole primaire de notre temps dans les ann\u00e9es soixante dix, on apprenait en lingala(4) ceci : Mokoloto semba, Mokoloto semba mobukani, mokoloto semba mogumbami<\/em>(5). Le Nigeria va bient\u00f4t exp\u00e9rimenter dans son cycle primaire l\u2019enseignement dans une langue de souche ; peut-\u00eatre qu\u2019il pourra l\u2019\u00e9largir avec le temps au niveau secondaire. Nous osons esp\u00e9rer que les linguistes vont s\u2019atteler \u00e0 la recherche d\u2019une langue commune pour chaque r\u00e9gion africaine.<\/p>\n\n\n\nIl faut en finir avec l\u2019approbation d\u2019autrui et la peur d\u2019oser. Quand tu es s\u00fbr de ce que tu sais ou crois, le monde actuel te donne la possibilit\u00e9 d\u2019exposer directement ta pens\u00e9e au grand public pour le d\u00e9bat, tel que l\u2019avait exp\u00e9riment\u00e9 en son temps, dans un monde inconnu de l\u2019Internet et dans une hostilit\u00e9 occidentale obscurantiste, le professeur Cheik Anta Diop quand les messieurs de la Sorbonne lui avaient refus\u00e9 son dipl\u00f4me.<\/p>\n\n\n\n
Bonne journ\u00e9e.<\/p>\n\n\n\n
Bababebole Kadite<\/p>\n\n\n\n
Norv\u00e8ge, 23\/03\/2024.\u00a0\u00a0\u00a0<\/p>\n\n\n\n
\u2014———————————————————————————————————————<\/p>\n\n\n\n
(1) Edward Bernays dans son livre Propaganda<\/em> sous-titr\u00e9 Comment manipuler l\u2019opinion en d\u00e9mocratie<\/em>. Livre audio, voir Youtube<\/em>. Chapitre 1, les premi\u00e8res phrases. Le pays dont il parle est une grande d\u00e9mocratie comme on dit<\/em>, les \u00c9tats-Unis d\u2019Am\u00e9rique. <\/p>\n\n\n\n(2) Ce gar\u00e7on peut bien \u00eatre un sorcier.<\/p>\n\n\n\n
(3) Lire Hypoth\u00e8ses politiques pour un changement patriotique de r\u00e9gime en RDC,<\/em> sur le m\u00eame site web..<\/p>\n\n\n\n(4) Lingala : langue la plus repandue en RD Congo<\/p>\n\n\n\n
(5) Mokoloto semba : <\/em>ligne droite<\/p>\n\n\n\n Mokoloto semba mobukani <\/em>: Ligne droite bris\u00e9e <\/p>\n\n\n\n Mokoloto semba mogumbami<\/em> : Ligne courbe ou ligne droite courb\u00e9e.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":"Bonjour jeune fr\u00e8re, Excuse-nous d\u2019\u00eatre direct. Nous souhaiterions avoir ton avis, toi qui as \u00e9tudi\u00e9<\/p>\n","protected":false},"author":1,"featured_media":5286,"comment_status":"open","ping_status":"closed","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":{"_oct_exclude_from_cache":false,"_jetpack_memberships_contains_paid_content":false,"footnotes":""},"categories":[302,263,19,1],"tags":[],"jetpack_sharing_enabled":true,"jetpack_featured_media_url":"https:\/\/kamaplustv.net\/wp-content\/uploads\/2024\/03\/Demo.jpeg","_links":{"self":[{"href":"https:\/\/kamaplustv.net\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/5285"}],"collection":[{"href":"https:\/\/kamaplustv.net\/wp-json\/wp\/v2\/posts"}],"about":[{"href":"https:\/\/kamaplustv.net\/wp-json\/wp\/v2\/types\/post"}],"author":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/kamaplustv.net\/wp-json\/wp\/v2\/users\/1"}],"replies":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/kamaplustv.net\/wp-json\/wp\/v2\/comments?post=5285"}],"version-history":[{"count":4,"href":"https:\/\/kamaplustv.net\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/5285\/revisions"}],"predecessor-version":[{"id":5292,"href":"https:\/\/kamaplustv.net\/wp-json\/wp\/v2\/posts\/5285\/revisions\/5292"}],"wp:featuredmedia":[{"embeddable":true,"href":"https:\/\/kamaplustv.net\/wp-json\/wp\/v2\/media\/5286"}],"wp:attachment":[{"href":"https:\/\/kamaplustv.net\/wp-json\/wp\/v2\/media?parent=5285"}],"wp:term":[{"taxonomy":"category","embeddable":true,"href":"https:\/\/kamaplustv.net\/wp-json\/wp\/v2\/categories?post=5285"},{"taxonomy":"post_tag","embeddable":true,"href":"https:\/\/kamaplustv.net\/wp-json\/wp\/v2\/tags?post=5285"}],"curies":[{"name":"wp","href":"https:\/\/api.w.org\/{rel}","templated":true}]}}